jeudi 27 mars 2014

Prêts à entrer dans la borne !

De la peinture, des photos, de la retouche d'images, des volumes, la création a emprunté de multiple voies pour mieux cerner notre territoire.

Aline, Variations cartographiques autour de la Maison de la Magie


Baptiste, Parcours singulier


Rayane, Ligne de métro









Clémence, Les Pierres marquantes


Romain, Elevé en plein air




Emma, Carte-mère



Julia, Ne le dis à personne (pièces à conviction)


Juliette, Escalier de la Maladrerie





Marie, Carte des ombres




Tom, Encarté



Anne, Invitation au voyage












Emily, Les Bancs publics



dimanche 23 mars 2014

Quelques Historiennes des arts au travail...











Tout le monde n'est pas photographié, les autres étaient en pleine réflexion ailleurs, mais on les aura la prochaine fois !

vendredi 21 mars 2014

Les livres qu'on a utilisés

Les Historiens des arts ont travaillé à partir des livres suivants, plus d'autres sources, sites web, recueils de textes etc, dont nous n'avons plus les références malheureusement.

  • Charbonneaux Anne-Marie, Hillaire NorbertOeuvre et lieu : Essais et documents, Flammarion, 2002 

  • Collectif, Catalogue Centre Pompidou 30 ans d'histoire, Centre Pompidou, 2007Garraud Colette, L'Idée de nature dans l'art contemporain, Flammarion, 1993 


  • Hofmann Catherine Artistes de la carte, De la Renaissance au XXIe siècle : L'explorateur, le stratège, le géographe, Autrement, 2012
     
     
  • Kupcik Ivan, Cartes géographiques anciennes / évolution de la représentation cartographique du monde : de l'antiquité à la fin du XIXe siècle, Grund, 1980
 
  • Lemoine Stéphanie et Ouardi Samira, Artivisme, art militant et activisme artistique depuis les années 60, Alternatives, 2010 

  •  Tiberghien Gilles,Nature, art, paysage, Actes sud, 2001

jeudi 20 mars 2014

Les femmes savent faire des cabanes !

Le projet "Aux Arts Lycéens", nous a permis d'expérimenter diverses activités de médiation culturelle. Nous avons choisi comme média la photographie et la vidéo que nous mettrons ensuite sous forme de court métrage. Nous avons décidé d'interviewer des passants, ainsi que nos camarades plasticiens sur leur projet. Ce dernier, qui consiste à réaliser une carte égo-graphique, s'est fait au fil de leur vécu à Blois et de leurs pérégrinations dans le cadre du projet. Le but était de mettre en valeur un lieu qu'ils affectionnent pour créer une carte personnelle avec leur propre vision du territoire urbain de Blois. Le projet est encadré par l'artiste Cannelle Tanc, Sébastien Pons, Laure et Guillaume Weil, tous deux professeurs d'arts plastiques, et M. Bothereau, professeur de philosophie au lycée Dessaignes. Bien que cela se déroule dans le cadre scolaire, nous avons l'opportunité d'expérimenter un mode d'apprentissage différent, car moins magistral, et donc plus autonome que les cours traditionnels. Nos professeurs sont là pour nous guider (tels l'étoile du berger pour un marin perdu en pleine tempête) sans nous imposer de thème, de format, ou de méthode. L'atmosphère est plus détendue et propice au travail. De plus, ce projet nous valorise en tant qu'individu, car chaque idée est écoutée et réalisable, mais aussi en tant que groupe, car c'est un travail collectif qui ne peut que renforcer les liens du quotidien. Grâce à cette expérience, nous nous rendons compte de l'impact de l'art sur le public, ainsi que ses limites. Devant la réaction des passants, parfois hermétiques à la Borne, nous constatons que l'art contemporain ne touche pas forcément la majorité des personnes. Cette expérience nous plonge également dans le domaine de la médiation culturelle et des multiples possibilités de communication, notamment grâce à ce blog. Nous retiendrons de ce projet un enrichissement intellectuel, artistique, culturel et social. Love.
Cyp, Gaby et Loulou

L'art dans le territoire




Dans le cadre du projet «Aux arts lycéens» il est important de définir un site ou un lieu exact afin d’installer la Borne. Le projet « Aux arts lycéens » rassemble tous ces aspects en élaborant dans la borne plusieurs créations artistiques qui sont exposées temporairement. Un site est un endroit précis donné dans un territoire. L’emplacement des œuvres par les artistes n’est pas dû au hasard. La Borne est située dans le centre culturel de la ville. En effet on peut trouver diverses activités culturelles comme la bibliothèque, le cinéma « les Lobis », la médiathèque, la halle aux grains regroupant une salle de spectacle, des expositions temporaires (gérées par le Conseil Régional) tel que les Rendez-vous de l’histoire, ainsi qu’une bibliothèque universitaire.
Afin de nous interroger sur la notion de territoire vu par l’art, nous allons aborder le travail de deux artistes : James Turrell et Robert Smithson qui s’interrogent tous les deux sur la notion de territoire et nous finirons par l’interview d’Emily d’arts plastiques s’inscrivant de même dans cette notion.

 Deux exemples du Land Art :

Les deux artistes que nous allons présenter appartiennent au même mouvement, le Land Art. Ce mouvement est un mouvement de l’art contemporain. Le plus souvent les œuvres sont éphémères puisqu’elles se trouvent à l’extérieur. Le but des artistes étant de créer une œuvre en harmonie avec la nature qui bouleverse le quotidien de la population.
Ce courant utilise des matériaux naturels afin de permettre la conception artistique (bois, terre, pierres, sable, rochers, feuilles…)


James Turrell :


James Turrell est un artiste américain né en 1943, celui-ci travaille principalement la lumière et l’espace. Il utilise les deux types de lumière, artificielle et naturelle. Lorsqu’il réalise une œuvre, il y a une part scientifique et une autre artistique. Les recherches de Turrell sur la lumière et sur la perfection continuent son rêve sur l’art à la pointe des recherches scientifiques. C’est en 1966 qu’il crée ses premières projections lumineuses.
Turrell dira : « Mes œuvres n’illustrent pas des principes scientifiques, mais je veux qu’elles expriment une certaine conscience, une certaine connaissance »
Dans certaines de ses œuvres on peut observer une sorte de refus des dimensions, tout comme dans la borne, qui nous donne l’impression qu’il n’y a aucunes limites, et que les œuvres vivent au-delà de celle-ci.

Dans les années 70, Turrell a réalisé une série de Skyspaces ; cette œuvre est composée d’une pièce peinte d’une couleur neutre pouvant accueillir une quinzaine de personnes avec une ouverture au plafond. Des bancs sont installés afin d’observer le ciel comme s’il était encadré. A travers cette production nous pouvons observer un jeu de lumière dans l’espace, ce jeu a des répercutions sur la personne, la lumière crée une stimulation de la vision. La personne est imprégnée de lumière. Nous avons la sensation de flotter dans l’espace, nous ne remarquons aucunes limites entre le sol et le mur. On perd donc nos repères et nous avons une redéfinition de nos perceptions vers plus de tactilité.





James Turrell a souhaité retourner à des formes d’arts primitifs en réalisant des œuvres dans la nature comme the Irish Sky Garden (le jardin du ciel) en 1992. Il s’agit d’un cratère acheté par l’artiste en Irlande, il se situe plus précisément dans le site du Liss Ard Immobilier à Skibbereen. Ce cratère s’est formé à partir de buttes de terre sur tous les côtés, au centre se trouve la « voûte achat », où
nous pouvons apercevoir un socle de pierres monolithiques, le but est de s’allonger dessus et contempler le ciel.





Pour découvrir ce site, le spectateur doit entrer dans un passage sous terrain dans le périmètre du cratère, pour finir afin d’entrer dans le jardin il est nécessaire de gravir les escaliers. Lorsqu’une personne se place au milieu du cratère, en regardant vers le haut, elle fait l’expérience d’observer le ciel encadré par le bord du cratère. De ce fait cette production cherche à mettre l’accent tout d’abord sur le ciel et aussi les astres.
Donc James Turrell est un artiste très représentatif puisque ses œuvres s’intègrent bien dans la notion de territoire.








Robert Smithson :


Smithson était un artiste américain né en 1938 et mort en 1956. Celui-ci utilise pour ses œuvres les matériaux naturels. L’artiste construit ses œuvres dans des sites et des non-sites (c’est une forme fermée, intérieure, délimitée et concentrée). Nous allons nous intéresser à deux de ses œuvres, the Hypothetical Continent of Lemuria réalisée en 1969 et A nonsite, Franklin, New Jersey en 1968.






 


 the Hypothecal Continent of Lemuria :

 

Ici, l’artiste a effectué un travail sur les cartes, dans chacune des cartes qu’il a conçues il a fait un montage réunissant une carte imprimée ainsi qu’un croquis et des notes rédigées. Dans cette carte, il trace le contour mobile et changeant de la carte des territoires hypothétiques de la Lémurie. The hypothetical continent of lemuria comporte des observations recopiées par celui-ci sur l’hypothèse du XIX ème siècle à propos de ce continent. Smithson a réalisé un croquis qui semblerait indiquer son emplacement sur les rivages de l’île de Sanibel en Floride. A partir de ce croquis l’artiste a fabriqué une carte avec des matériaux naturels, ici des coquillages et du sable trouvés sur place. Dans cette œuvre, Smithson fait une représentation du territoire à travers un territoire imaginé qu’il inscrit dans la réalité qui affecte la représentation des territoires.


A Non-site, Franklin, new jersey :


Entre 1965 et 1969, Robert Smithson a réalisé une dizaine de non-site inspirés surtout de paysages du New Jersey. Dans cette œuvre faite en 1968, la production est réalisée avec des conteneurs de formes trapézoïdales et de photographies aériennes, chaque conteneur est rempli du minerai prélevé à l’endroit même que représente le prélèvement photographique. Transféré et modelé ainsi vers l’intérieur de la galerie, le site de départ est devenu un non-site.





Interview d’Emily Vyain :


- Peux-tu nous rappeler ton projet ?

J’ai choisi de photographier seulement des bancs publics à des points stratégiques, ceux qui sont placés devant des beaux paysages

- Pourquoi as-tu choisi de te baser seulement sur les bancs ?

Je ne voulais pas dans le projet « Aux arts lycéens » montrer mon égo mais plutôt celui de la ville et je trouve que les bancs représentaient bien la ville parce qu’il y a beaucoup de gens qui les fréquentent. C’est à travers les bancs que la ville se montre. Ce qui me plaît aussi c’est le fait de savoir que des gens ont vécu des évènements autour de ces bancs et qu’il y a une part de mystère puisqu’on ne connaît pas leurs souvenirs.

- Quelles techniques as-tu utilisées ?

Pour commencer j’ai pris en photo des bancs vides ou occupés ; parfois quand il y avait du monde, j’essayais de les prendre discrètement, je tentais de varier mes cadrages. Pour prendre une photo, j’attendais qu’il se passe quelque chose d’intéressant. J’ai utilisé un appareil photo argentique, ici j’ai choisi de réaliser mon projet en noir et blanc.

- Qu’est-ce que représente le territoire de Blois pour toi ?

C’est un lieu nouveau pour moi puisque je ne viens pas d’ici,  il symbolise mon adolescence. J’ai beaucoup de souvenirs ici par rapport aux endroits où sont placés les bancs.